de Eugène Dabit
Éditions Gallimard
"Je suis né à Paris".
Ainsi commence ce récit-promenade dans un Paris populaire, le Paris d'avant-guerre -la première - vu par les yeux d'un gavroche pour qui Paris se limite aux frontières du XVIII° et du XIX° arrondissements.
Ce fils de concierge a peur des gabelous quand, le dimanche, sa mère l'emmène au delà de la porte de Clignancourt, vers les fortifs...
À cette époque où le métro n'a pas encore irrigué tout Paris, on voyage par le train pour aller du XVIII° au XIX), sur les voies de la Petite ceinture, le nez dans la fumée de la locomotive...
L'univers de ce gosse est peut-être limité géographiquement, mais c'est son univers ! De l'école de la rue Championnet à l'église Saint-Bernard, de la place Jules Joffrin à la "zone", c'est un Paris complètement disparu qu'il nous fait visiter.
Et ne parlons pas des expéditions vers la rue de Ménilmontant où sa tante tient une mercerie-papeterie... On y croise même rue de Belleville un bien curieux funiculaire !
Plus tard, quand le gamin aura grandi, il empruntera l'Arpajonnais pour se rendre à la campagne, à Montlhéry, et nous partagerons sa vie de "campagnard"... où le parisien se sent si étranger.
Vous avez compris que ce livra m'avait enthousiasmé. Il ravira tous ceux qui ont un faible pour le "vieux Paris", les petites gens et, malgré la misère, un certain bonheur.
Livre facile à lire, écriture sèche et nerveuse, ce qui n'empêche pas l'usage d'un subjonctif là où c'est nécessaire, vous serez inévitablement triste de la quitter.
154 pages, 125 x 190 mm
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